Titre: L’analyse des facteurs influents la production de coton en Afrique de l’Ouest 1. Les contraintes de la filière 2. La Dimension économétrique de l’analyse Présenté par : Mr CAMARA Mamadou Doctorant au LEAD-USTV Directeur de thèse: Mr VEREZ Jean Claude

1-1. Les facteurs d’instabilités du marché de coton. - L’instabilité du marché de coton due aux caractéristiques de l’offre et de la demande a été analysée par Diakité (2010), Tschirley et al. (2009), Poulton et al (2004). - Une demande globale inélastique. - Une offre rigide à court terme mais très élastique à moyen terme. - L’ offre est incertaine à un moment donné. - Les deux premières caractéristiques sont à l’origine de la loi de King pour qui, le revenu des agriculteurs évolue en sens inverse de la production.

1.2 L’analyse à travers le modèle Cobweb L’hypothèse de ce modèle est que le prix anticipé par les producteurs est celui observé lors du cycle précédent. - On observe de fortes fluctuations de prix sur le marché. - Les conditions propices à un équilibre de long terme sont une demande élastique et une offre inélastique d’un cycle à l’autre. - La demande et l’offre de coton ont des caractéristiques inverses. Le modèle du Cobweb aboutit à une situation où les fluctuations de prix sur le marché sont persistantes et n’aboutissent pas à un équilibre de long terme. Ce marché est incertain, or en général les agriculteurs ont une « aversion face au risque ».

2 - L’impact des autres facteurs de production La fixité des facteurs de production en agriculture rend l’offre globale de coton relativement rigide.  L’apport des progrès techniques dans l’agriculture est source d’économie du facteur travail par rapport aux autres.  L’élasticité de la demande par rapport au revenu est faible (loi d’Engel), impliquant par conséquent une augmentation modérée dans le temps de la demande de coton. Très souvent, ces facteurs jouent dans le sens d’excès de l’offre globale par rapport à la demande globale.

3 - Comment intervenir pour les producteurs? La correction des défaillances de marché est une raison qui justifie l’intervention publique en agriculture. - Nous avons le point de vue positif et celui normatif. Les instruments utilisés par les pouvoirs publics sont :  Les systèmes de prix garanti et ceux d’aides aux intrants et aux facteurs de production.  Pour la question de l’efficacité des transferts, on s’intéresse à savoir pour qui profite à terme le soutien consenti aux producteurs de coton.  Les combinaisons productives, les marchés ainsi que les prix des intrants et des facteurs agissent en fonction des différents instruments utilisés.

La dimension économétrique de la Production de Coton Méthodologie : - Enquêtes de terrain et exploitation des rapports et base de données différentes. - Nous avons un panel de 12 pays. - Une période d’observation de 30 ans. - Nous utilisons un panel cylindré. - Cette méthode de régression nous permet de tester des différences significatives entre les productions des différents pays. - Les variables explicatives : MOJ, Rendement/ha, Prix du Kg de CG, Pluviométrie, Superficie cultivée.

L’analyse à travers la modélisation Nous estimons la relation suivante sur nos données: - Nous utilisons le test de Levin Lin et Chu (LLC) pour analyser la stationnarité des séries. - Nous avons appliqué le filtre aux différences premières pour les rendre stationnaires. - Le test de Fisher nous a permis de tester l’existence d’effets fixes individuels sur nos données, sa valeur est de 21,36 avec Pr > F (< ). - Le test d’Hausman nous permet d’utiliser un modèle à effet fixe individuel.

L’ analyse de la Production à travers trois modèles d’estimation

Conclusion - Les différents gouvernements de notre panel ont un rôle important, dans le suivi et l’accompagnement de toutes les filières cotonnières pour le respect des engagements des intervenants. - Les politiques de la production cotonnière des pays Ouest- Africains depuis 2000, cherchent à améliorer l’efficacité des marchés, à favoriser l’insertion des producteurs dans le circuit économique, à développer de nouvelles formes de coordination avec une implication plus grande des organisations paysannes. - Malgré les résultats encourageants de ces dernières années, des efforts demeurent à consentir par tous les acteurs. - La modélisation nous a permis de classer les pays selon l’efficacité de leur production de coton.