L’État vu par Bastiat
“Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle.” La Loi, 1848.
Frédéric Bastiat ( ) Économiste, homme politique et polémiste libéral Il fait carrière dans le négoce avant d’entamer tardivement une carrière publique Participation au Journal des Économistes en 1844 Fervent défenseur du libre-échange et opposant aux idées socialistes inspiré des idées de Smith, de Say et de Dunoyer Membre de l’Assemblée nationale en 1848, élu sous l’étiquette du parti de l’Ordre. Malgré tout progressiste dans certains domaines (contre l’exclavage, pour le droit de cohalition) Controverse avec Proudhon dans la voix du peuple Passé de mode dès la fin du XIXe s. Très populaire à la fin du XXe s. auprès de la droite anglo-saxonne.
Document Un article intégral paru dans le Journal des Débats qui moque la démagogie du projet de constitution des Montagnards et présente l’État comme la nouvelle religion résultant de la démocratie.
Contexte Bastiat siège à l’Assemblée constituante depuis le 4 mai 1848, la constitution est en discussion. Dès le 17 mai, l’Assemblée crée un Comité de Constitution de 17 membres. Les discussions fournies permettent le dépôt d'un projet le 31 août. La discussion se déroule à partir du 4 septembre et le 4 novembre 1848 la constitution est adoptée. Campagne présidentielle Bastiat s’oppose aux “Montagnards”, républicains avancés qui ont perdu du terrain pendant l’été.
Problématique Pourquoi l’attribution de trop grands prérogatives à l’État est-il néfaste à la société autant qu’à l’économie?
Plan I. L’État: le nouvel être suprême II. Démocratie et démagogie III. Un discours politique
I. L’État, nouvel être suprême 1. Un État introuvable 2. Main rude et main douce 3. Des attribution qui doivent être minimales
II. Démocratie et démagogie 1.Un cercle vicieux 2.Une démagogie de fait 3.Une instabilité permanente
III. Un discours politique 1. La critique du bilan du gouvernement provisoire 2. Le refus d’un système de redistribution social
Conclusion Tenant d’une conception minimale de l’État 0pposé à l’idée d’une sécurité sociale, préférant les sociétés de secours mutuel Critiqué par Marx, peu estimé en tant qu’économiste par Schumpeter Une grande influence sur le courant néo-libéral