Impliquer les communautés et les familles dans la réponse au VIH/sida : stratégie de pérennisation des activités VIH en Côte d’Ivoire Lucile KONAN Chargée.

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Impliquer les communautés et les familles dans la réponse au VIH/sida : stratégie de pérennisation des activités VIH en Côte d’Ivoire Lucile KONAN Chargée de programme Alliance Côte d’Ivoire

Introduction L’épidémie généralisée du VIH/sida en Côte d’Ivoire, traduite par une prévalence de 4.7% en 2005, a entrainé une explosion du nombre d’OEV estimé à Cette explosion a abouti à une crise sociale et a eu pour conséquence un disfonctionnement dans le circuit traditionnel de prise en charge et une aggravation de la situation de vulnérabilité des familles affectées par le VIH aux plans économique, social, juridique et psychologique.

Face à l’insuffisance constatée dans l’offre des services aux OEV, et avec l’appui technique et financier du PEPFAR, le Programme national de prise en charge des OEV (PNOEV) a élaboré, en 2005, des directives, et lancé depuis 2008 un processus visant à harmoniser et améliorer la qualité des services offerts aux OEV. Introduction (suite)

Quel était le problème ? Malgré la définition des normes et directives pour la prise en charge des OEV en 2005, les organisations intervenant dans la prise en charge des OEV en Côte d’Ivoire ont continué à délivrer des services aux OEV et leurs familles, avec beaucoup d’insuffisances.

Quelles étaient ces insuffisances ? i) la non harmonisation des pratiques, ii) l’inadéquation entre les services offerts et les besoins réels des OEV, iii) la non implication des familles dans l’identification des besoins et l’offre des services, iv) le manque de vision pour la durabilité des interventions, et v) l’accentuation de la stigmatisation liée aux interventions

La solution palliative ?  Mise en place par le PNOEV d’un processus visant l’amélioration de la qualité (AQ) des services offerts aux OEV et leurs familles pour renforcer l’application des normes et directives définies en  Processus élargi à toutes les structures intervenant dans la prise en charge des OEV (partenaires techniques, centres sociaux, organisations communautaires) et aux OEV et leurs parents eux- mêmes.

Les étapes du processus (1)  Mars 2009: élaboration des standards (draft) avec l’implication des OEV et de tous les acteurs intervenant dans le domaine des OEV  Octobre 2009: finalisation et restitution du draft des standards  Novembre 2009: sessions d’orientation avec les partenaires pour la définition de la stratégie et la conception des outils pour le pilotage des standards

 Février 2010: i) Formation de environ 60 coachs AQ, ii) mise en place des outils de travail (journal AQ, CSI (child statut index), guide d’utilisation du CSI), iii) démarrage de la phase pilote des standards pendant 12 mois sur 4 sites : Yopougon, Yamoussoukro, Bouake et San-Pedro Les étapes du processus (2)

 Les Master coachs: niveau central (PNOEV, PEPFAR et URC). Leur rôle est de coordonner le processus et d’accompagner les coachs au niveau des Equipes AQ (EAQ)  Les coachs AQ: niveau intermédiaire, constitués des partenaires techniques, travailleurs sociaux et agents des ministères techniques (CTAIL, DD santé). Leur rôle est d’accompagner les organisations communautaires pour l’application des standards sur le terrain. Les facilitateurs du processus AQ

 Mise en place des EAQ au sein des organisations communautaires;  EAQ composées de quelques membres des organisations, de conseillers communautaires, de leaders communautaires, d’enfants et de parents d’enfants (8 à 12 pers. maxi)  Réunions régulières (1à 2 fois par mois) pour échanger sur les défis des enfants et rechercher des solutions  Actualisation par les ONG des listes des OEV  Meilleure documentation des activités menées grâce au journal d’AQ Outputs du processus AQ (1)

Actualisation des listes des OEV

Outputs du processus AQ (2)  Amélioration des outils de collecte de données (journal AQ, adaptation du CSI)  Le niveau de réalisation des standards est passé de 45% au début du processus à 97% 6 mois après  L’évaluation des besoins des OEV s’est améliorée grâce à l’utilisation du CSI  Synergie d’action entre les centres sociaux et les partenaires techniques

Niveau de réalisation des standards (187/193 soit 97%)

Différence mesurable dans l’évaluation des besoins des enfants (Avril – Novembre 2010)

 Renforcement des capacités entre les acteurs terrains (ateliers de partage d’expériences sur la mise en œuvre du processus)  Une soixantaine de coachs ont été formés  71 organisations ont piloté les standards  Un échantillon de 922 enfants touchés par la phase pilote  Le draft des standards de services a été révisé et finalisé grâce aux expériences du terrain Bilan du processus après 12 mois

 Sessions d’orientation sur 25 nouveaux sites pour la phase d’Extension de l’expérience  Formation de près de 40 nouveaux coahs  Démarrage de la phase d’extension aux nouveaux sites en septembre 2011 La suite du processus AQ ?

Leçons apprises  Le processus AQ facilite l’implication des bénéficiaires et de la communauté dans la planification et la mise en œuvre des activités de soins et soutien aux OEV et l’atteinte des objectifs  Il permet de mieux cerner leurs besoins et d’y répondre efficacement  Il a démontré que les acteurs communautaires ont la capacité d’améliorer les services offerts  L’utilisation correcte des standards améliore la qualité des services et contribue au bien être des enfants

Conclusion L’amélioration de la qualité des programmes communautaires est possible si chaque acteur connait son rôle, définit ses tâches, et fait régulièrement le suivi des actions menées. &&&&&&& MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION