Presentation is loading. Please wait.

Presentation is loading. Please wait.

A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 1 Le monopole Pourquoi se plaint-on des monopoles ? Pourquoi il y a-t-il des monopoles? Quelles alternatives.

Similar presentations


Presentation on theme: "A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 1 Le monopole Pourquoi se plaint-on des monopoles ? Pourquoi il y a-t-il des monopoles? Quelles alternatives."— Presentation transcript:

1 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 1 Le monopole Pourquoi se plaint-on des monopoles ? Pourquoi il y a-t-il des monopoles? Quelles alternatives le client a-t-il? Quelles sont les stratégies des entreprises? CHAPITRE 9 PARTIE IV IMPERFECTIONS DU MARCHE DES BIENS Nous allons diminuer les mesures et augmenter les prix […] Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment. Amos, 8, 5-6.

2 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 2 Plan 1.Structures de marché et origine du monopole 2.Recette totale, moyenne et marginale du monopole 3. Equilibre du monopoleur : Prix, quantité, profit. Méthode 4. Recherche d’efficacité Par le monopoleur Par intervention externe (Etat). 5. Oligopole, cartel et effets stratégiques Annexe : Monopsone et dépense marginale (hors matière)

3 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 3 1. Structures de marché (Rappel) 1.1. Expression en termes de prix -« Price-taker », preneur de prix : en concurrence parfaite, les agents prennent les prix comme donnés, perçus comme indépendants de leurs choix de quantités individuelles; -« Price-maker », faiseur de prix : un agent au moins est dans une situation où ses décisions de production affectent directement les prix des biens, il le sait, il en tient compte, autant que possible à son avantage, mais cette relation entre les prix et son comportement individuel est aussi une contrainte.

4 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 4 Structures de marché Expression en termes de prix -« Price-taker » - « Price-maker » D M =D i PiPi

5 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 5 Structures de marché 1.2. Expression en termes de nombre d’agents -Concurrence parfaite: beaucoup d’acheteurs et de vendeurs pour un même bien -Monopole: un seul vendeur et beaucoup d’acheteurs -Monopsone: un seul acheteur et beaucoup de vendeurs -Oligopole: quelques vendeurs et beaucoup d’acheteurs -Oligopsone: quelques acheteurs et beaucoup de vendeurs -Monopole bilatéral: un seul acheteur; un seul vendeur -Concurrence monopolistique: un seul vendeur par produit, mais nombreux produits très substituables Les deux expressions concordent assez généralement : Concurrence parfaite = price taker  beaucoup de vendeurs et d’acheteurs; Concurrence imparfaite = price maker  nombre limité d’acteurs au moins d’un côté du marché (vendeurs ou acheteurs).

6 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 6 Structures de marché 1.3. Origine du monopole (seul vendeur) (1) Nature de l’activité, structure de coût, économies d’échelle : Coût fixe élevé par rapport à la taille du marché, coût marginal bas ou décroissant (voir graphiques … ) Effet de « réseau » de consommation : échange de fichiers de mêmes logiciels, ou licence radio (canal hertzien), ou de « réseau » de production: canaux de distribution (eau, électricité, …) Coût d’invention. Brevet protège l’exploitation de l’invention. (2) Recherche de profit : organisation des producteurs : Protection contre entrée destructrice de profit si Cm<CM (rendements croissants): « Appellation d’origine contrôlée » Cartel (voir dernière section du chapitre). Origines « naturelles », « légales », « coopératives » ou privées, généralement liées à des phénomènes naturels ou artificiels (publicité, barrière aux échanges) de rendements croissants.

7 Origine du monopole (1) Cas des économies d’échelle CT(Q) = F + cQ Coût fixe F CM(Q) = F/Q + c : décroissant en Q, pas de Min CM, Economie d’échelle sur F. Cm(Q) = c Demande : P = a – bQ Equilibre ? Si P = Cm(Q) = c alors P < CM à cause de F  Produire le plus possible ?  Eviter les entrées  Obtenir P  CM(Q)>Cm(Q) A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 7 c P CM(Q) = F/Q + c Q D 0 CM(Q) Cm(Q)

8 Origine du monopole : (2) Cartel – Recherche de profit Situation initiale : concurrence : Offre = demande : P = Cm(Q) Recherche de profit (ou surplus du producteur) :  Réduire un peu la quantité pour monter le prix le long de la courbe de demande (A  B)  Perte de surplus sur une petite quantité coûteuse à produire (triangle rouge) plus que compensée par gain de prix sur toute la quantité restante (rectangle bleu) Perte pour le consommateur. A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 8 O D Q P 0 B A QAQA QBQB PBPB PAPA

9 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 9 2. Recette totale, moyenne et marginale du monopole Le problème du monopole: Fait face à toute la courbe de demande : Si Q  et P  (ou Q  et P  ), quel effet sur  la recette P(Q)xQ  le profit  =(P(Q)xQ)-CT ? P Q Demande

10 Origine du monopole Importance de la recette marginale : Rm(Q) A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 10 Recette totale : chiffre d’affaire : RT(Q) = PxQ –Monopole P = P(Q), concurrence P = P E donné. –RT (P,Q) = P(Q)Q : Monopole  Courbe (car P(Q) décroissant, concurrence  droite (car P constant). Recette moyenne (unitaire) : RM(Q) = RT(Q)/Q = P –Monopole P = P(Q), concurrence P = P E donné. –Monopole P(Q) = Courbe de disposition à payer (demande inverse) pour le bien. (Concurrence RM(Q)=P donné à la firme par le marché) Recette marginale : Rm(Q) = ∆RT(Q)/∆Q « contribution d’un unité supplémentaire à la recette totale » « Variation de la recette causée par l’ajout d’une unité du bien au plan de vente » –Monopole : Rm(Q) = P + Q x ∆P/∆Q  P, face à toute la demande Concurrence : Rm=P E car ∆P/∆Q=0 à P E donné, constant. –Monopole : la droite (ou courbe) de Rm(Q) est toujours « en-dessous » de P(Q). (Concurrence : Rm(Q)=P=RM(Q) constante donnée à la firme par le marché.

11 Origine du monopole Importance de la recette marginale : Rm(Q) Illustration de la recette marginale sous la courbe de demande (livre p.211, tab. 9.1.) A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 11 Graphique : dia suivante :

12 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 12 Recette Calcul de la recette marginale (Rm(Q)) Visualisation graphique : Rm(Q) En un point (Q,P), une unité supplémentaire  Q=1 rapporte  son prix P(Q),  et baisse le prix des autres unités (Q-1) de  P/  Q <0. (∆P/∆P = pente disposition à payer) calcul intuitif : Rm(Q) = P(Q) + (Q -1 ) x  P/  Q  P(Q). Calcul par dérivé de la RT(Q)  Dérivée d’un produit : 2 cotés d’un rectangle   RT(Q)/  Q =  (P(Q)xQ)/  Q = P(Q)x1 + Qx  P/  Q Interprétation économique : Vendre peu pour avoir un prix élevé sur la courbe de disposition à payer, mais vendre assez pour avoir une base de recette large. P x  Q=P(Q)= ((a-Q)/b) x1>0 Qx  P= Qx(  P/  Q) = Qx(1/b)<0 + Rm= P Q 56 60 50  Q=1 D

13 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 13 Recette Expression graphique de la fonction Rm(Q) de Recette marginale La Rm(Q) est inférieure à la disposition à payer P(Q) pour chaque quantité Q possible. car elle est le prix P(Q) MOINS l’ajustement de prix (à la baisse) à consentir sur toutes les unités Q du plan de vente (hypothèse du prix unique). Q P Demande inverse P=(a-Q)/b a/b a/2a 0 Rm(Q)= P(Q) + Q x  P/  Q avec ∆P/∆Q = -1/b < 0  Rm=(a-Q)/b – Q/b

14 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 14 Recette Comparaison graphique de recettes marginales en concurrence et en monopole Graphique 9.1. Comparaison de recettes (données du tableau 9.1., définitions 9.2.) D firme = RM = P = Rm P Q 6 50 1 100 10 Concurrence parfaite: prix donnés constants Organiser la rareté pour monter le prix (éviter la chute de prix par abondance de biens) D = RM = P Rm P Q 6 50 1 100 10 Rm < P = RM 10 P=110-10Q Monopole : prix sur courbe de demande décroissante Pas de variation de prix

15 A. de Crombrugghe09 FM14 Monopole - ECGE B17015 Recette Comparaison graphique de recettes en concurrence et en monopole Graphique 9.1. Comparaison de recettes (données du tableau 9.1., définitions 9.2.) D firme = RM = P = Rm RT Q P Q 300 6 6 50 1 100 50 110 RT 10 RT Q 300 6 100 110 RT(Q) Rm=  RT/  Q = pente Concurrence parfaite: prix donnés constants " organiser la rareté pour maintenir la recette " Le monopoleur s’intéresse à la recette et choisit ensuite le prix. Ne vendre ni trop, ni trop peu, pour avoir une belle « surface » (P  Q) de recettes. D = RM = P Rm(Q) P Q 6 50 1 100 10 Rm < P = RM 10 P=110-10Q RT= PxQ Q  P , RT  puis , Rm>0 puis< 0 Monopole : prix sur courbe de demande décroissante

16 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 16 3. Equilibre du monopoleur 3.1. Maximisation du profit de monopole Mise en oeuvre Max Profit = Max (Recette totale – Coût total) C’est la recette qui diffère fondamentalement en monopole et en concurrence Recette : Voir ci-dessus (concepts) Coûts : voir ci-dessous (exemple) ou chapitre 7 cfr. CT, CM et Cm au chapitre 7. Alternative ?  Maximisation du « surplus » social.

17 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 17 Equilibre du monopoleur Maximisation de profit par Rm(Q)=Cm(Q) Preuve par le Profit marginal (Q) (1) Choisir la quantité Q M Pour maximiser le profit  (Q)  RT(Q)-CT(Q) Profit marginal :  (Q)/  Q =  RT(Q)/  Q-  CT(Q)/  Q = 0 Variations du profit : Si  (Q)/  Q > 0,  (Q)   Q  Si  (Q)/  Q < 0,  (Q)   Q  pour  (Q)  Si  (Q)/  Q = 0,  (Q) maximum et  RT(Q)/  Q =  CT(Q)/  Q et  Rm(Q M ) = Cm (Q M ) à la quantité Q M qui maximise le profit du monopoleur.

18 A. de Crombrugghe09 FM13 Monopole - seco B20118 Equilibre du monopoleur 3.2. Exemple avec des coûts > 0 Application 1: Accès au fleuve (tableau 9.1.) –Equilibre du monopoleur : Rm = Cm –Cm = 0 par hypothèse pour toute quantité –Rm = Cm = 0 pour Q = 6 –Pour Q = 6, P = 50 et RT = P  Q = 300. –PROFIT = RT – CT = 300 – 0 = 300. Application 2: L’opérateur de l’écluse (tableau 9.3.) –Même fonction de demande –Structure de coût propre : Coût fixe = 50 Coût marginal = 40 –Données au tableau 9.3.

19 A. de Crombrugghe09 FM13 Monopole - seco B20119 Equilibre du monopoleur Introduction des coûts Tableau 9.3. Monopoleur de l’écluse Q : quantité 123 4 5 6 78910 P : prix100908070605040302010 RT100180240280300 280240180100 Rm 1008060 40 20 0 -20-40-60-80 Cm 40 CT90130170210250290330370410450 CM906556, 7 52, 5 5048, 3 47,146,3 45, 6 45 RT-CT 105070 5010-50-130-230-350 Fonction inverse de demande : P=110-10Q. Coût marginal constant = 40 Coût fixe de mise en œuvre = 50, Coût total : 50+40Q, Coût moyen : (50/Q) + 40 > Cm

20 A. de Crombrugghe09 FM13 Monopole - seco B20120 Equilibre du monopoleur Max Profit : Rm(Q) = Cm (Q) Graphique 9.2. Demande, Recette, coûts et profits. Equilibre du monopoleur : Quantité qui maximise le profit Q° M = 4 En ce point M : Rm = Cm RT = 4 x 70 = 280 CT = 50 + 40 x 4 = 210 PROFIT = 280 – 210 = 70 CM = 40 + 50/4 = 52,5 Profit unitaire = 70-52,5 = 17,5 Surface de profit = 17,5 x 4 = 70 EXERCICE : si le coût fixe passe à 120. Qu’est-ce qui change ? Observations : 1.Quand il y a des coûts, maximiser le profit, c’est produire moins que pour maximiser la recette (déjà vrai en concurrence, mais là la recette n’avait pas de maximum visible). 2.Au P = Cm (comportement de concurrence), l’entreprise fait une perte. D=110-10Q = RM = P RT Q CM Rm P Q 300 6 6 52,5 Cm 40 70 4 Profits Recettes 110 70 CT=50+40Q 4 M 280 210

21 Equilibre du monopoleur : Q M telle que Rm(Q M )=Cm(Q M ) Procédure : 0. Données : –Partir de la demande inverse P(Q); –Calculer la fonction Rm(Q)   RT/  Q  P(Q) + Q*  P/  Q (ou calcul de RT(Q)=P(Q)Q, et dériver RT(Q) pour Q  Rm(Q)) –Calculer ou identifier Cm(Q)   CT/  Q  CT(Q)-CT(Q-1) 1 : Trouver Q M tel que Cm(Q M )=Rm(Q M ), 2 : Trouver P M dans demande inverse P=a-bQ M, 3 : Calculer le profit par Q M (CM(Q M )-P(Q M )) (ou par RT(Q M )-CT(Q M ). A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 21

22 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 22 Equilibre du monopoleur 3.2. Profits et pertes du monopole Equilibre : Q M tel que Rm(Q M ) = Cm(Q M ) Garantie d’un profit « marginal » (marge nette P-Cm>0) : Monopole : Rm < P  Cm < P Cet écart sur l’unité marginale et pas seulement infra-marginale peut financer les coûts fixes (en concurrence parfaite, P=Cm pour la quantité d’équilibre Q° C ) mais P>Cm et P  CM permet gain sur les unités inframarginales pour financer le coût fixe, voir tableau 9.3. Pas de garantie d’un profit « global » (marge brute P-CM = ? ) : Profit : RT-CT = (RM(Q)-CM(Q))  Q = (P M (Q) – CM(Q))  Q M Si CM(Q)<P(Q) : Profits, Si CM(Q)>P(Q) : Pertes Coûts fixes élevés  CT et CM élevés : Cm<P<CM possible, Cm décroissant  CT et CM élevés, Cm<P<CM possible. = cas de « rendements d’échelle » importants Subvention des pertes si le monopole est « socialement » utile.

23 Equilibre du monopoleur Profit ou pertes Profit : si CM<P CM(Q) = (50/Q) + 40 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 23 P CM(Q) =F/Q + c Q D inverse : P=(110-10Q) 0 Cm =40€ Cm Rm CM QMQM P M (Q M ) CM(Q M ) Profit Coût total Pertes : si CM>P CM=(160/Q) + 40 P CM(Q) =F/Q + c Q D inverse : P=(110-10Q) 0 Cm =40€ Cm Rm CM QMQM P M (Q M ) CM(Q M ) Perte Coût total

24 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 24 Equilibre du monopoleur Propriété de l’équilibre : sous-production 3.3. « Sous-production » du monopoleur Thèse (à montrer) : Le monopoleur vend moins (Q M P C ) que les firmes en concurrence parfaite. Démarche : Hypothèse de marché : Les firmes en concurrence prennent le prix comme donné quelle que soit la quantité individuelle mise en vente, Le monopoleur trouve différents prix sur la courbe de demande selon la quantité mise en vente. Conséquence des hypothèses de marché (à montrer) : Le monopoleur organise la rareté pour maintenir son prix et sa recette, ce qui prouvera la thèse.

25 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 25 3.3. Sous-production du monopoleur Exemple à partir de la 2 e cause (absorption) Exemple : S.A. AUTO-GEANT achète tous les Car-Wash du pays et les gère de façon à maximiser le profit de monopole (ou la Maffia rachète tous les taxis de l’aéroport) Concurrence Parfaite : Equilibre entre Offre et Demande Chaque tout petit offreur prend le prix P C comme donné par le marché (et P C =Rm). Q P D O PCPC QCQC C Monopole : Un monopoleur s’approprie toute l’ Offre et la paie. Il maximise son profit : R M = O M en Q M. Il exploite la Demande (D) (et l’offre) en regardant la Recette Marginale (Rm) : P M > P C, Q M < Q C ). Q P D O=Cm PCPC QCQC C Rm QMQM PMPM OMOM N M Graphique 9.5.a. ConcurrenceGraphique 9.5.b. Monopole Avant Après Perte sèche (triangles)

26 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 26 3.3. Sous-production du monopoleur Comparaison avec concurrence Concurrence : Cm(Q) = Rm(Q) = P en Q° C Monopole : Cm(Q) = Rm(Q) < P(Q) en Q° M Car Rm = P +  P  Q, avec  P<0 Partant de Q° c, où Cm=P>Rm, pour une même courbe de demande de marché et une même courbe de Cm collectif, augmenter P et diminuer Q de 1 le long de la courbe de demande augmente la recette et le profit sur Q-1 unités et n’enlève presque pas de profit sur  Q dont P  Cm, et ce jusqu’à ce que Rm(Q)=Cm(Q) (cqfd : Q M P C ). Nous allons diminuer les mesures et augmenter les prix […] Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment. Amos, 8, 5-6.

27 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 27 Sous-production du monopoleur : Transfert et perte de surplus Offre =ΣQ à Cm(Q)=P Demande Rm QcQc QMQM PcPc PMPM A B C D Transferts de Surplus A : Transfert du surplus du Consommateur au Producteur, B : Perte sèche du Consommateur D : Perte sèche du Producteur Nous allons diminuer les mesures (de Q C à QM) et augmenter les prix (de P C à P M ) Amos, 8, 5-6. Q P Rm(Q M ) = Cm (Q M ) A B D

28 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 28 Marx et le « Monopoly » (illustration) Marx : Capitalistes recherchent le monopole, mais monopole = fin du capitalisme. Monopoly : Joueurs veulent s’emparer du plateau de jeu, mais le gagnant est le « dernier » joueur ! Il n’y a plus de clients ! Monde réel : le plateau de jeu grandit par la créativité des entrepreneurs : l’e-mail n’a fait disparaître ni la lettre ni le téléphone… mais a enlevé à l’un et l’autre leur monopole… tout en multipliant les communications! Cependant, il y a toujours un risque que le monopole détruise de l’activité économique (tant l’offre que la demande), d’où l’importance de politiques de concurrence (voir ci-dessous)…

29 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 29 Equilibre du monopoleur 3.4.Variante: Concurrence monopolistique Différenciation des produits Petits monopoles de niche, mais nombreuses possibilités de substitution, demande fort élastique. –Gain de variété –Problème de coût fixe (inutile?) –Triangle mort (faible) –Libre-entrée : P=CM>Cm. Disparition des profits, petit marché individuel. (exemples : restaurants, vins, vêtements, voitures)

30 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 30 4. Inefficacité du monopoleur 4.1. Preuve par le monopoleur lui-même Approche: Thèse : le monopoleur est inefficace au sens de Pareto (Objectif = faire mieux pour tous) Hypotèses : le monopoleur maximise (ou cherche à augmenter) son profit (surplus du producteur), le consommateur maximise sa satisfaction (surplus du consommateur entre courbe de demande et prix observé) (=contraintes). Hypothèse nouvelle (H2) : le monopoleur n’est plus contraint à un prix unique (cfr. contrainte H1 à la dia 3). Démonstration : le monopoleur cherche à pratiquer plusieurs prix différents pour pouvoir vendre davantage (éviter la sous-production) (instruments = prix et quantités)

31 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 31 Inefficacité du monopoleur Exemple : Ajustement du monopoleur Exemple : Le propriétaire de l’écluse autorise un 5 e passage à 60€ Tous les coûts fixes sont couverts, il gagne 60-40 = 20 : il est intéressé… A une condition… c’est qu’il puisse toujours vendre les 4 premiers passages à 70 € Peut-être faut-il faire une offre du type « achat groupé » : 4 passages à 280€, le 5 e passage à 60€ (NB: on observe souvent un abonnement de 4 passages à 240€, le 5 e à 100€).

32 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 32 Nous allons diminuer les mesures et augmenter les prix […] Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment. Amos, 8, 5-6. P « Déchets » vendus avec profit ! (Discrimination en prix par la qualité! ) 40 60 70 76

33 Formes de monopole discriminant « segmentation du marché » Chaque unité à un prix différent Catégories hermétiques de consommateurs (partition) : –Age, profession, nombre d’enfants … Prix fonction de la quantité achetée : –3 e gratuit à l’achat de 2, –Prix de gros, –Abonnement fixe et unité supplémentaires. Segments de « qualités » différentes : –Froment pur et déchets … A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 33

34 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 34 Inefficacité du monopole et gain d’efficacité du monopoleur discriminant Preuve du gain d’efficacité du monopole discriminant (prix différents): L’entreprise augmente ses profits, Au moins un consommateur gagne en satisfaction (accède au bien), Plus efficace au sens de Pareto que le monopole à prix unique, puisque la discrimination en prix a permis à tous (consommateur et producteur) de gagner. Autres observations : Equitable ? La redistribution de ressources du consommateur vers le producteur est-elle « juste » ? Cela dépend du besoin de couverture de coûts fixes de production (origine du monopole). Le monopole à prix unique est inefficace: il sous-produit par peur de sous- tarifer. Le « rêve » du monopoleur : pouvoir vendre chaque unité à un prix différent, mais égal à la disposition maximale à payer pour chaque unité sur la courbe de demande, jusqu’à l’unité pour laquelle P=Cm. En concurrence parfaite, on a aussi P=Cm, mais un seul prix. La quantité maximale du monopoleur finement discriminant est donc égale à la quantité de concurrence parfaite, mais les prix et la recette diffèrent.

35 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 35 Monopole et efficacité : Conclusion intermédiaire Le problème du monopole : Gérer toute la courbe de demande –Donc effet de la quantité sur le prix, donc sur la Recette totale (PxQ) et la recette marginale: Rm(Q) = P + Qx  P < P (car  P/  Q < 0). Equilibre de maximisation de profit –Q tel que Rm(Q) = Cm (Q) < P = RM (demande) Inefficacité –Vend moins mais plus cher qu’en concurrence (maffia) –Souhaiterait « discriminer » : « amélioration au sens de Pareto », mais redistribue en faveur du monopoleur.

36 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 36 Inefficacité du monopoleur 4.2. Preuve par maximisation des surplus Au prix P C et à la quantité Q C, la somme des surplus des consommateurs et des producteurs est maximisée. Il n’est plus possible d’améliorer le surplus des uns sans réduire celui des autres. Par réduction du prix P M >P C et augmentation de la quantité Q M <Q C, il est possible d’augmenter au moins le surplus d’un agent dans le triangle MNC. Concurrence Parfaite : Les surplus sont maximisés, il n’est pas possible d’ajouter des échanges profitables au-delà de Q C. Q P D O PCPC QCQC C Monopole : Un monopoleur qui maximise son profit à prix unique détruit des échanges profitables entre QM et QC. Q P D O=Cm PCPC QCQC C Rm QMQM PMPM OMOM N M Graphique 9.5.a. ConcurrenceGraphique 9.5.b. Monopole Efficace (Pareto) NON-Efficace

37 Inefficacité du monopoleur Analyse par maximisation des surplus Maximisation des échanges et des surplus: –Les échanges sont maximisés quand P(Q*) = Cm(Q*). –La quantité Q* est le maximum échangeable en couvrant le Cm du vendeur et en respectant la disposition à payer de l’acheteur. –Les surplus sont maximisés si Q* est échangée. Couverture des coûts: –En cas de Cm constant (ou décroissant) et de CM décroissant, P(Q*)=Cm(Q*) < CM(Q*), le CM n’est pas couvert et RT(Q)<CT(Q). –Solution 1: Vente de Q* à P(Q*) et subside au CF. –Solution 2 : Vente de la dernière unité seulement à P(Q*), mais discrimination en prix sur Q<Q* : Une partie du surplus du consommateur est transférée au producteur pour couvrir le CM (et le CF). A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 37

38 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 38 4.3. Usage du profit de monopole Finance les coûts fixes de production (P=CM>Cm) –Infrastructure –Invention, création Revient aux organisateurs du monopole (maffia?) Rente de situation (se paie) Partage –Employeur (dirigeant et/ou actionnaire) –Employés –Fournisseurs –Fisc –Communauté locale, sponsoring : club de foot-ball … Autres… –Mais la quantité vendue reste sous-optimale…

39 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 39 Monopole: 4.4. interventions privées ou publiques Interventions de l’Etat objectifs : Favoriser la production, éviter les abus de prix. –1°) éviter la sous-production –2°) éviter une distribution du revenu trop inégale Types d’ interventions : –A. soit restaurer une situation de concurrence parfaite (et y soumettre le monopoleur). –B. Soit ajouter un effet imparfait au monopole pour réduire son imperfection : prix plafond, taxe, contrôle…

40 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 40 Exemples d’interventions (type A) –Politique de concurrence (type A, objectif 1 et 2 si coût fixe faible) : division des monopoles, introduction de concurrents domestiques ou étrangers (via l’Union Européenne, le commerce international…), Exemples d’interventions (type B) –Politique de Prix maximum imposé (type B, objectif 1 et 2 si coût fixe faible). Exemple: La Poste, avec interdiction de discriminer entre clients ruraux et clients urbains. Monopole: interventions privées ou publiques 4.4. Interventions de l’Etat N.B. : Interventions propreté : Type A = « ne pas salir » ; Type B = « nettoyer »

41 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 41 Monopoles Les remèdes d’Homère Troie Blé, Bois Odyssée

42 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 42 Monopole Remèdes Homère : Grèce 800 avant JC. Les cités grecques dispersées font face au monopole du blé et du bois de la cité qui contrôle l’accès à la Mer Noire : Troie. Remède 1 (type B) : L’Iliade : intervention : Guerre de Troie, détruire le monopole, le contrôler. Remède 2 (type A) : L’Odyssée : restaurer la concurrence, faire appel à d’autres sources d’approvisionnement, voyager à l’Ouest de la Mer Méditerranée…

43 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 43 Monopole: interventions privées ou publiques Interventions de l’Etat (suite) : Favoriser la production, éviter les abus de prix. Exemples d’interventions (suite) : « Interventions « spécifiques » » (hors A et B) –Licence, concession payée par monopole (type B, objectif 2 au profit de l’Etat), y compris monopole comme collecteur de taxes. Objectif 1 incitera l’Etat à ne pas toujours rechercher le « revenu maximal » d’une taxe et donc à ne pas toujours collecter les taxes indirectes sous formes de concessions de monopole Exemples : Monopole royal du sel au Moyen-Age, Licences aux opérateurs de réseaux GSM aujourd’hui. (voir graphique en annexe). –Brevet, exclusivité (type B, objectif 2, en faveur du monopole dont les coûts fixes sont élevés, mais aussi alors objectif 1 au sens de rendre la production possible, avec limitation dans le temps et obligation de révélation d’information pour ne pas biaiser trop l’objectif 2 en faveur de l’inventeur), –Subside à l’innovation, subside forfaitaire (type B, objectif 2, en faveur du monopole dont les coûts fixes sont élevés et difficile à protéger, mais aussi alors objectif 1 au sens de rendre la production possible et accessible à bas prix) –Taxe proportionnelle au prix sur les ventes du monopole (type B, objectif 1 par dissuasion de la hausse de prix et objectif 2 dans la mesure où la taxe s’applique quand même). –Taxe sur les profits : Objectif 2, redistribution au profit de l’Etat, mais inventivité des entreprises pour transformer les profits en coûts de personnel, de gestion, de prestige. –Nationalisation des monopoles (Type B, objectifs 1 et/ou 2 selon la gestion faite par l’Etat). Pas toujours efficace : remplace les profits privés par des profits « publics » (clientélisme…).

44 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 44 4.4.1. Politique de Concurrence (A): Fondement de la construction Européenne 1957 Traite de Rome Art 85 (actuellement 101) –Cartels, ententes Art 86 (actuellement 102) –Abus de position dominante Art 90 (actuellement 107) –Aides d’Etat Indispensable pour créer la confiance entre anciens ennemis territoriaux et économiques…

45 Article 101 : Ententes (Pour info, pas matière d’examen) (ex-article 81 TCE) 1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur, et notamment ceux qui consistent à: a) fixer de façon directe ou indirecte les prix d'achat ou de vente ou d'autres conditions de transaction, b) limiter ou contrôler la production, les débouchés, le développement technique ou les investissements, c) répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement, d) appliquer, à l'égard de partenaires commerciaux, des conditions inégales à des prestations équivalentes en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la concurrence, e) subordonner la conclusion de contrats à l'acceptation, par les partenaires, de prestations supplémentaires qui, par leur nature ou selon les usages commerciaux, n'ont pas de lien avec l'objet de ces contrats. 2. Les accords ou décisions interdits en vertu du présent article sont nuls de plein droit. A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 45

46 Article 101 (suite) (pour info, pas matière d’examen) 3. Toutefois, les dispositions du paragraphe 1 peuvent être déclarées inapplicables: — à tout accord ou catégorie d'accords entre entreprises, — à toute décision ou catégorie de décisions d'associations d'entreprises et — à toute pratique concertée ou catégorie de pratiques concertées qui contribuent à améliorer la production ou la distribution des produits ou à promouvoir le progrès technique ou économique, tout en réservant aux utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte, et sans: a) imposer aux entreprises intéressées des restrictions qui ne sont pas indispensables pour atteindre ces objectifs, b) donner à des entreprises la possibilité, pour une partie substantielle des produits en cause, d'éliminer la concurrence. A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 46

47 Article 102 : Abus (pour info – pas matière d’examen) (ex-article 82 TCE) Est incompatible avec le marché intérieur et interdit, dans la mesure où le commerce entre États membres est susceptible d'en être affecté, le fait pour une ou plusieurs entreprises d'exploiter de façon abusive une position dominante sur le marché intérieur ou dans une partie substantielle de celui-ci. Ces pratiques abusives peuvent notamment consister à: a) imposer de façon directe ou indirecte des prix d'achat ou de vente ou d'autres conditions de transaction non équitables, b) limiter la production, les débouchés ou le développement technique au préjudice des consommateurs, c) appliquer à l'égard de partenaires commerciaux des conditions inégales à des prestations équivalentes, en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la concurrence, d) subordonner la conclusion de contrats à l'acceptation, par les partenaires, de prestations supplémentaires qui, par leur nature ou selon les usages commerciaux, n'ont pas de lien avec l'objet de ces contrats. A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 47

48 4.4.2. Politique de Prix (B) Recherche de l’optimum social La vente au coût marginal maximise les surplus Elle ne couvre pas le coût fixe Problème des échanges (surplus) et des incitants (coûts, qualité, …) Solutions ? –Tarification avec discrimination en prix : exploite la disposition à payer et la capacité contributive, peu de perte d’échange, mais rigidité des segments et peu d’incitant à réduire le CF. –Tarification au Cm avec Subside direct au coût fixe : mais son financement ne peut pas causer une autre perte d’échanges (plus grande) et il apporte peu d’incitants à réduire le coût fixe, –Tarification au CM si CM>Cm : ne maximise pas les surplus mais couvre les frais; La libre entrée (concurrence monopolistique) peut inciter à baisser le CF et le CV (ou Cm). A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 48

49 4.4.3. Politique d’offre (type A) Favoriser l’entrée de nouvelles entreprises Libérer terrains, infrastructures, … Diffuser les connaissances, … Réduire les distorsions, … Réduire les coûts fixes, … Ouvrir le commerce international, … Que le prix soit jugé trop haut en concurrence ou en monopole, la politique d’offre est une réponse à étudier A défaut « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 49

50 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 50 5. Oligopoles, cartels et stratégies 5.1. Oligopole et comportement non-coopératif Oligopole = Peu de vendeurs, beaucoup d’acheteurs Comportement = Les vendeurs tiennent compte les uns des autres, de différentes manières selon les produits et les circonstances: –Limites de quantité par limite de capacité de production (hypothèse de Cournot), P>Cm. –Concurrence en prix : P=Cm (hypothèse de Bertrand) –Concurrence monopolisitique: produits différenciés mais proches substituts et libre-entrée, P=CM>Cm.  Tendance au status quo des prix et quantités: hypothèse de la « demande coudée » : les concurrents suivent les baisses de prix, mais ne suivent pas les hausses de prix [rôle dans les fluctuations macroéconomiques à revoir plus tard].

51 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 51 Oligopoles, cartels et stratégies 5.2. Oligopole en cartel et instabilité du cartel Cartel = Association d’oligopoleurs qui tente de répliquer la situation de monopole (fixation de prix et quantité) et se répartissent le profit –soit de manière centralisée (centrale de vente), –soit de manière décentralisée (quotas individuels de production). Instabilité du cartel: existence d’incitants à dévier: –ne pas livrer à la centrale de vente et demander des parts de profit tant que les autres livrent, –dépasser son quota décentralisé et profiter du prix de marché qui reste élevé tant que les autres respectent leur quota.

52 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 52 Oligopoles, cartels et stratégies 5.2. Cartel et instabilité du cartel (suite) Instabilité du cartel: exemple (révision, application du chapitre 1) Producteur 2 respectedépasse Producteur 1 respecte 0, 0- 100, 100 dépasse 100, - 100- 50, - 50 L’optimum (cartel) est que tous deux respectent leur quota et ne perdent rien ; mais en ce point, chacun a un incitant à dévier (dépasser le quota) et l’équilibre non-coopératif est que chacun dépasse et perde 50. Tableau 9.5. Jeu de cartel

53 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 53 Oligopoles, cartels et stratégies 5.2. Cartel et instabilité du cartel (suite) Instabilité du cartel, jeu non-coopératif et dilemme du prisonnier –Dans un jeu non coopératif, chaque joueur prévoit séparément sa meilleure réponse à toute action possible de l’autre joueur (fonction de réaction). –L’équilibre du jeu non-coopératif est donc la meilleure réponse de chaque joueur à la meilleure réponse de l’autre – En l’absence de contrôle mutuel et de moyens de pression, l’équilibre non-coopératif est celui dont aucun agent n’a intérêt à dévier; –L’équilibre non-coopératif est sous-optimal du point de vue des joueurs –L’instabilité du cartel s’avère cependant être souhaitable du point de vue des consommateurs.

54 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 54 Faire le point : Perte d’échanges et répartition de surplus Le monopole fixe le prix : il est « price maker » –Il vend plus cher qu’en concurrence une quantité moindre; –Faisant face à toute la courbe de demande (au lieu du prix du marché), il ne vend pas sur la courbe d’offre, il choisit de réduire la quantité pour maintenir le prix assez haut et maximiser le profit. –Le monopoleur à prix unique est inefficace et il le sait: s’il le peut, il développe une stratégie de discrimination en prix, prix qui varie selon la disposition à payer des clients qu’il peut distinguer. Les monopoles viennent de l’importance des coûts fixes par rapport à la taille du marché (en fait, faible demande). La puissance du monopole (la marge de prix) dépend de l’existence de substituts, qui apparaissent souvent au fil du temps.

55 A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 55 Faire le point En oligopole, les entreprises développent des stratégies, –Pour se rapprocher des avantages du monopole, elles différencient les produits ou créent des ententes (cartels), –Le cartel est instable (dilemme du prisonnier). Les états luttent contre les abus des monopoles et les cartels –Pour augmenter la consommation et favoriser une distribution équitable des revenus, soit par la relance de la concurrence soit par le contrôle des prix. –Mais ils protègent certains monopoles « utiles » pour stimuler la création de produits et services et/ou engranger des recettes fiscales. L’imperfection de marché –Laisse des échanges non-réalisés, des ressources sous- utilisées, des marges de négociation à exploiter, –Justifie des interventions, par exemple de l’Etat, –Il existe d’autres imperfections de marché : Chap.10 Externalités. …

56 Fixation de Prix Coût de production Limites et potentiel de la demande (Monopole) : Exercice A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 56

57 Exercice : Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) Le problème de l’entreprise : –Contrainte : Son produit est unique, il fait face à toute la courbe de demande –Instrument : Elle n’opère pas à « prix donné » (en « price taker ») mais doit choisir le prix (ou les prix en cas de discrimination) et la quantité qui en découle. –Objectif : Elle maximise son profit ou le bien-être social (pas identique). Le problème du consommateur : –Contrainte : Il n’a pas le choix du produit (les substituts sont imparfaits), –Instrument : Il ne peut opposer que la limite de sa disposition à payer à l’entreprise, –Objectif : Il veux maximiser sa satisfaction. Le consommateur ne sera représenté que par sa courbe de demande. A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 57

58 Exercice: Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) Données de production: –Entreprise « United Sweats of Design » crée un pull. –Coût de création du pull : F =10.000 €, –Cout de production d’un pull (à la pièce) : Cm = 30 €, –Prix de vente espéré, à la pièce : P F = 80 €, Hypothèse de vente de toutes les unités au même prix (H1). (N.B. « marge brute » = P-Cm = 80-30 = 50€ hors coûts fixes et annexes) –Quantité planifiée : Q F =1000 unités (pulls). Questions : 1 ère partie : coûts –(a) Seuil de profitabilité Q A à P F = 80 € et Q libre, –(b) Seuil de profitabilité Q B à P F = 80 € et Q F engagé, puis profit si Q F = 1000 atteint. –(c) Prix seuil à Q F engagé et P libre, –(d) A quel type d’effets d’échelle correspond la fonction de coût total et quel effet cela a-t-il sur la quantité que l’entreprise voudrait produire (TACEPA) ? A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 58

59 0. Choix de prix et quantité pour un produit : exemple 1 : Pulls (Sweaters) Questions et Réponses : 1 ère partie : coûts –(a) Seuil de profitabilité Q A à P F = 80 € et Q libre, Q A tel que P F Q A = CT(Q A ) = F + Cm Q A donc 80 Q A = 10000 + 30 Q A  50 Q A = 10000  Q A = 10000/50 = 200 pulls Profit = 0 = RT – CT = 80 x 200 – 10000 – 200 x 30 = 16 000 – 16 000. –(b) Seuil de profitabilité Q B à P F = 80 € et Q F = 1000 engagé, Q B tel que P F Q B = CT(Q F ) = F + Cm Q F donc 80 Q B = 10000 + 30 Q F  80 Q B = 10000 + 30 000  Q B = 40000/80 = 500 pulls puis profit pur entre Q B et Q F : de 500 à 1000 pulls atteints. Profit = RT(Q)-CT(Q B ) = 80 000 – 40 000 = 40 000 € Variante : Profit = (Q F -Q B ) x P F = 500 x 80 = 40 000. –(c) Prix P S seuil à Q F engagé et P libre, P S tel que RT – CT = 0 donc P S Q F – F – Cm QF = 0 P S x1000 = 10 000 + 30 000  P S = 40 A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 59

60 Points donnés par les coûts: QA: Q seuil si P=80 QB: Q seuil si P=80 et Q F =1000, PS: Prix seuil si Q F =1000 Mais ni A, ni B, ni S, ne « maximisent le profit » A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 60 P CM(Q) =F/Q + c Q 0 Cm=30€ Cm CM 200=Q A 80€ P S =40€ 500=Q B 1000=Q F

61 0. Choix de prix et quantité pour un produit : exemple 1 : Pulls (Sweaters) Questions et Réponses : 1 ère partie : coûts –(d) A quel type d’effets d’échelle correspond la fonction de coût total et quel effet cela a-t-il sur la quantité que l’entreprise voudrait produire (TACEPA) ? Economies d’échelle : CT(aQ) 1 Exemple : CT (5x200) < 5 x CT (200) cfr (a) et (b) : 40 000 < 5 x 16 000. Conclusions des réponses –La fonction de coût total est fonction de la quantité produite : CT = CT(Q) –La fonction de coût moyen (CM  CT/Q) est fonction de la quantité produite: CM = CM(Q). –Le seuil de rentabilité est variable : la quantité est fonction du coût fixe F, du prix de vente et/ou de la quantité « engagée » qui devient un coût fixe. Au-delà de ce seuil Q B, les ventes de stock (Q F -Q B ) sont pur bénéfice. –Le prix seuil P S est fonction de F, Cm et Q F et peut être supérieur au Coût marginal si le Cm est constant, décroissant ou plus généralement inférieur au CM : « le marginal tire le moyen » (cfr points aux examens et moyenne). A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 61

62 Exercice: Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) Donnée supplémentaire : Demande pour le pull: –Entreprise « United Sweats of Design » crée un pull. –Coût de production du pull : CT = F+QxCm(Q) =10.000 € + Q x 30 €, –Prix de vente espéré, à la pièce : P F = 80 €, Hypothèse de vente de toutes les unités au même prix. –Quantité planifiée : Q F =1000 unités (pulls). –Fonction de demande : Q(P) = 1120 – 4P. Questions : 2 e partie : prix et quantité –(a) Quantité Q 0 maximum prenable par le marché et profit –(b) Quantité Q D prise par le marché à P F = 80 € et profit –(c) Quantité Q C prise par le marché au Cm = 30€ et profit, –(d) Quantité Q M qui maximise le profit en « monopole » (seul vendeur) et profit? –(e) Leçons pour la décision de production et de prix? A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 62

63 Exercice: Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) Fonction de demande : Q(P) = 1120 – 4P  P(Q) = (1120-Q) / 4. Questions : 2 e partie : prix et quantité –(a) Quantité Q 0 maximum prenable par le marché et profit :  à P = 0, Q = 1120 pulls. Profit = - CT < 0 ! –(b) Quantité Q D prise par le marché à P F = 80 € et profit :  à P = 80, Q = 1120 – 4P = 1120 – 320 = 800 pulls < 1000 prévus ! Profit = RT(Q) – CT(Q) = 80 x 800 – 10000 – 800 x 30 = 30 000 €. –(c) Quantité Q C prise par le marché au Cm = 30€ et profit :  à P = 30, Q = 1120 – 4x30 = 1000 pulls Profit = RT(Q) – CT(Q) = 30 x 1000 – 10000 – 1000 x 30 = -10 000 €. –(d) Quantité Q M qui maximise le profit en « monopole » (seul vendeur) et profit? (voir dia suivante) A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 63

64 Exercice : Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) Fonction de demande : Q(P) = 1120 – 4P  P(Q) = (1120-Q) / 4. Questions : 2 e partie : prix et quantité –(a) Quantité Q 0 maximum prenable par le marché et profit :  à P = 0, Q = 1120 pulls. Profit = - CT < 0 ! –(b) Quantité Q D prise par le marché à P F = 80 € et profit :  à P = 80, Q = 1120 – 4P = 1120 – 320 = 800 pulls < 1000 prévus ! Profit = RT(Q) – CT(Q) = 80 x 800 – 10000 – 800 x 30 = 30 000 €. –(c) Quantité Q C prise par le marché au Cm = 30€ et profit :  à P = 30, Q = 1120 – 4x30 = 1000 pulls Profit = RT(Q) – CT(Q) = 30 x 1000 – 10000 – 1000 x 30 = -10 000 €. –(d) Quantité Q M qui maximise le profit en « monopole » (seul vendeur) et profit? (voir dia suivante) A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 64

65 Points donnés par la demande : Q 0 : Max Q à P=0 Q C : Q à P=Cm<CM Q D : Q à P F = 80 A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 65 P CM(Q) =F/Q + c D inverse : P=(1120-Q)/4 0 Cm=30€ Cm CM 1120= Q 0 80€=P F 800= Q D 1000= Q C

66 Exercice. Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) Fonction de demande : Q(P) = 1120 – 4P  P(Q) = (1120-Q) / 4. –(d) Quantité Q M qui maximise le profit en « monopole » et profit? Partant de Q=0, ∆(RT(Q)-CT(Q)) / ∆Q > 0  augmenter Q jusque … Max profit(Q)  ∆(RT(Q)-CT(Q)) / ∆Q = 0  Rm(Q) = Cm(Q) Recette marginale = Rm(Q)  ∆RT(Q)/ ∆Q = P(Q) + Q x  P /  Q Rm(Q) = (1120-Q)/4 + Q x (-1/4) = 280 – Q/4 – Q/4 = 280 – Q/2. Coût marginal = Cm(Q)  ∆CT(Q)/∆Q = 30 € Rm(Q) = Cm(Q)  280 – Q/2 = 30  Q/2 = 250  Q = 500 pulls Prix P(Q) = (1120 – 500) / 4 = 155 € Profit = RT(Q) – CT (Q) = P x Q – F – Q x (Cm(Q)) = 155 x 500 – 1000 – 500 x 30 = 77500 – 10000 – 15000 = 52 500 €. A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 66

67 Points donnés par la demande : Q 0 : Max Q à P=0 Q C : Q à P=Cm<CM Q D : Q à P F = 80 Q M : Q à Max profit de monopole : Cm(Q M )=Rm(Q M )<P(Q M ). P M : Prix de Monopole sur P(Q M ). A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 67 P CM(Q) =F/Q + c D inverse : P=(1120-Q)/4 0 Cm =30€ Cm Rm (Q) CM 500= Q M 155€P M 1120= Q 0 80€=P F 800= Q D 1000= Q C CM(Q M )=50€

68 Points donnés par la demande : Q 0 : Max Q à P=0 Q C : Q à P=Cm<CM Q D : Q à P F = 80 Q M : Q à Max profit de monopole : Cm(Q M )=Rm(Q M )<P(Q M ). P M : Prix de Monopole sur P(Q M ). Profit de Monopole : Q(P-CM) = 500x(155-50) = 52 500 € A. de Crombrugghe09 UCL 15 Monopoles - LESPO 2100 68 P CM(Q) =F/Q + c D inverse : P=(1120-Q)/4 0 Cm =30€ Cm Rm (Q) CM 500= Q M 155€P M 1120= Q 0 80€=P F 800= Q D 1000= Q C CM(Q M )=50€ Profit 52 000 € Coût total 25 000 €

69 Exercice. Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) LECONS : MAXIMISATION DE PROFIT : Le profit est plus élevé (maximum) pour Q tel que Rm(Q) = Cm(Q)  Importance de connaître (calculer) les fonctions Rm(Q) et Cm(Q). En concurrence Rm = P = Cm, en monopole P > Rm = Cm. ORIGINE DU MONOPOLE : Pour les pulls de l’exemple, la concurrence n’est pas viable car Cm < CM (CM décroissant, économies d’échelle). La concurrence n’est viable que si Cm > CM (CM croissant). A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 69

70 Exercice. Choix de prix et quantité pour un produit : exemple : Pulls (Sweaters) LECONS (SUITE) : ELASTICITE DE LA DEMANDE AU PRIX : L‘entreprise en MONOPOLE a avantage au augmenter le prix tant qu’elle perçoit une élasticité de la demande à son prix plus petite que 1 (en valeur absolue : E=│ P∆Q/ Q∆P │< 1 ). L’effet prix (Q∆P) domine alors l’effet quantité (P∆Q) dans la recette de l’entreprise) Application à l’exemple : ∆Q/ Q∆P = - 4 (par la fonction de demande Q(P) = 1120 – 4P) En Q C = 1000, P=Cm=30 : E= -4(30/1000) = 0,12 En Q M = 500, P=155 : E= - 4 (155/500) = 620/500 = 1,25. A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 70


Download ppt "A. de Crombrugghe09 FD 15 Monopoles - ECGE B170 1 Le monopole Pourquoi se plaint-on des monopoles ? Pourquoi il y a-t-il des monopoles? Quelles alternatives."

Similar presentations


Ads by Google